Tu aurais pu rester figé
Dans un fauteuil
Duquel il aurait fallu un treuil
Pour que tu puisses marcher
Dans ton malheur
Tu as eu de la chance
Quelle délivrance
Malgré la douleur
Les docteurs n’étaient pas loquaces
Pour nous donner des explications
Au sujet de tes lésions
Mais ils ont été efficaces
Ton dos ressemblait à une mosaïque
Ils ont fait des prouesses
En refermant la plaie avec adresse
Ce n’était pas un acte prosaïque
Aussi sordide que cela paraisse
Tu as fait des études
Tu avais une bonne aptitude
Mais PAREIL aux autres, beaucoup de paresse.
Le regard des autres devenait pesant
De celui-ci ton avenir allait dépendre
Tu as décidé de tout suspendre
Quel gâchis cependant
Ton handicap t’a socialement fait souffrir
Bien trop d’incompréhension
T’ont donné des appréhensions
Jusqu’à vouloir en finir
Notre quotidien n’était plus que disputes
Difficile de nous mettre dans ta peau
Tu refusais de suivre le troupeau
Tu ne supportais plus qu’on te bizute
Un jour nous avons vu dans tes yeux hagards
Un grand moment de solitude
Plus aucune similitude
Avec notre petit gaillard
Dès la naissance tu as appris à combattre
Telle était ta richesse
Voilà que tu sembles oublier tes promesses
De toujours et toujours te battre
Tu nous devenais étranger
Et pourtant nous restions complémentaires
A ta vie sur cette terre
Toi qui croyait nous déranger
Nous supportions mal cet éloignement
Ce que nous considérions comme solidarité
Toi tu le prenais pour de la pitié
Nous n’étions juste que tes parents
Avec le temps tu es devenu fort
Fini les entailles aux règlements
Tu es devenu papa maintenant
Il te faut prouver ce qu’est l’effort
A ton tour d’encourager ton enfant
De lui apprendre la tolérance
Et ne pas pratiquer l’indifférence
Il n’y a rien de plus horrifiant
Mon garçon, ce poème je te l’adresse
Avec toute la tendresse
D’une mère pour son enfant
Dont la seule différence
Est de n’avoir jamais voulu être différent.
-dimdamdom-
Pour ce second jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts
c’est quartier libre. J’ai repris ce poème qui hélas est revenu d’actualité.
En cette période difficile, j’ai reçu plusieurs promotions dont je me serais bien passé
Je suis devenue psychiatre, psy, infirmière, assistante sociale,
boniche, pionne, secrétaire. Mais avant tout je suis une mère,
une grand mère, une belle mère et mon rôle est de les soutenir
dans la crise qu’ils traversent.
Avoir un enfant, des enfants, c’est la plus belle chose pour un couple, et chacun de ses enfants est différent, dans le sens caractère, physiquement voire mentalement il arrive qu’il soit aussi différent… dur le regard de la société sur eux, il en faut de la force pour avoir une vie adulte comme tout l’monde… ils sont d’autant plus méritants ! La vie reste une épreuve pour certains, des hauts et des bas, on souhaite vivement sortir de cette crise mondiale, tous déjà, ensuite reprendre sa vie en la savourant mieux qu’avant, elle n’est donnée qu’une fois, pensées amicales, bises, jill
Tu as eu raison de le reprendre, cet excellent poème si touchant, Domi , toi si bon soutien pour tous les tiens dans cette période difficile ! Que tous puissent s’en sortir vers une vie différente, renouvelée pour le mieux ! C’est mon souhait pour toi et pour tous de notre planète terre.
Bisous♥
Un poème, une histoire émouvante belle leçon de vie merci beaucoup Domi. Bisous et bon weekend
Un poème très émouvant Dômi, bravo !
Bises et bon mardi
Ah je ne l’avais pas lu ce poème . Il est tres émouvant . En ces temps difficiles , ce ne doit pas être évident pour toi de revêtir ces différentes fonctions .
Bon courage
Bises
Je découvre une Dominique à plusieurs facettes. Merci pour ce poème émouvant .
Que c’est doux de refermer une longue parenthèse de silence et de retrouver ici (et ailleurs) de si jolies pépites de vie…
Bises d’Ep’
Courage Domi. Bonnes pensées compatissantes et bienveillantes des Cabardouche.
Bises bien sincères.
essai