Défi 260 spécial dédicace à Eglantine Lilas

Pour ce défi « Spécial dédicace » chez les Croqueurs de Môts

C’est notre Miss Coquille  (décorée le 16 janvier 2011)

ou M’am Eglantine, ou encore Mère Grand, mais aussi Eglantine Lilas

qui est à l’honneur.

Pour parler d’elle, j’ai cherché les môts et en cherchant bien

dans son blog : Le  » Café Philo  » d Églantine NALGE

…  qui de mieux qu’elle pour parler d’elle !

C’était il n’y a pas si longtemps, en octobre 2021,

Eglantine répondait à un défi dont le thème était proposé

par Martine (Quai des Rimes)

Décrivez un de vos défauts ou atouts physiques ou de personnalité

en utilisant le plus possible d’adjectifs de l’extrait de la tirade

du nez de Cyrano de Bergerac.

Vous pouvez aussi utiliser d’autres adjectifs.

Je ne saurais, chère Martine, aisément me décrire,

De mes défauts te dire, le pire.

Et je serais pédante que de vous énoncer mes qualités.

D’ailleurs est-ce à moi, d’en parler ?

Imaginons que je dise, que je suis inventive,

On pourrait me retorquer, que c’est là bien de prétention,

Et sans doute on aurait raison !

Sur le rapport aux choses du monde :

Franche je le crois, mais cela pourrait se transformer,

En trop de témérité ?

Courageuse ? oui sans doute,

Mais il m’arrive d’être peureuse aussi.

Je ne connais pas la fainéantise,

Pour autant suis-je une travailleuse acharnée ?

Je m’égare et j’en oublie de Cyrano la belle tirade,

Et tous les mots à intégrer !

Respectueuse du thème proposé, souffrez que je vous dise que :

Agressive nenni,

Curieuse, oui

Gracieuse, peut-être

Truculente, prévenante, tendre, pratique, admirative ?

En cherchant bien, on pourrait parfois trouver.

Ouf ! pour le reste je vais laisser de côté !

 

Merci à toi de m’avoir fait confiance, merci de m’avoir parfois bousculée

Merci  d’avoir toujours été là et de l’être encore d’une autre façon.

Défi 260 …. séquence émotion

Pour cette nouvelle quinzaine , défi 260, chez les Croqueurs de Môts

je m’y suis collée en prenant la barre, pour une belle cause.

Deux de nos Moussaillonnes, ont décidé de prendre le large, en gardant toutefois  un

oeil bienveillant sur notre admirable Communauté des Croqueurs de Môts !

Je nomme :  notre célèbre M’amzelle Jeanne avec son blog :

En direct de chez moi,

blog dans lequel elle se délecte des mots, surtout les plus doux ceux qui sont dits avec

le cœur.

Et notre pas moins célèbre Mère Grand (Eglantine Lilas) avec son blog  :

 Le café philo d’Eglantine Lilas,

blog dans lequel elle se renouvelle encore et encore pour le plaisir de tous.

Je pense, qu’en tant que troisième amirale après Brunô et Tricôtine

je me devais de rendre hommage dignement à nos deux belles d’âmes.

Quand je vous disais qu’elles étaient célèbres !

J’ai dû un peu fouiller dans les archives pour trouver ces deux pépites …

Je pense qu’elles seront heureuses de se revoir et de se rappeler aux bons souvenirs

Fenêtre sur M’amzelle Jeanne  (16 octobre/2013)

Miss Coquille décorée  (16 janvier 2011)

Quant à moi, je me souviens de ma nomination en tant qu’amirale

C’était en quatorze de l’an deux mille

Que la commandante Dômi

Prenait la barre de la coquille

Après le fondateur Brunô

Suivi de l’amie Tricôtine

Elle recevait le célèbre chapô

C’est en bonne amirale

Qu’elle vogue sur les flôts des môts

Dans une ambiance drôle et amicale

Avec tous ses matelôts*

Anciens, fidèles

et quelques nouveaux

La voilà très fière de son équipage

C’est un plaisir immense

De naviguer sur les flôts du partage.

Bises amirales

Dômi.

Pour bien démarrer, j’avais pris la barre en demandant à l’équipage

de  me préparer une crémaillère.

Le défi fut réussi, la crémaillère aussi.

Le lendemain le fut moins … 😆

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Ohé Matelôts!!!

Voilà que j’émerge enfin de cette journée d’hier

Où ensemble nous avons pendu la crémaillère.

Tout s’est déroulé comme je l’espérais

Sauf …. ah si je m’attendais!!!

Il faut que je vous dise …

Notre amie Eglantine qui rit quand on la bise

Avait subtilisé à l’aube

Une caisse de cidre et pas de la daube

Pour l’emmener chez Jill

Qui jouait le chef de file.

Elles ont tout sifflé

Je vous dis pas dans quel état je les ai trouvées,

Surtout Eglantine, j’ai du les mettre en cale pour la corvée  patates,

V’là t’y pas que Mère-Grand a sniffé les vapeurs de patates 😯

Je l’ai croisée tout à l’heure sur le pont …. mon Dieu!!!

J’ai tenté de la rattraper et voilà que….

Pas content le commandant ce matin 👿

Moussaillons Jill-Bill et Eglantine-Lilas, va falloir filer droit maintenant 😉

Bon c’est pour rire bien évidemment

Et surtout je vous remercie toutes et tous (heu je n’ai pas vu de messieurs)

D’avoir joué le jeu et surtout pour l’accueil chaleureux

Que j’ai trouvé chez chacun de vous.

Maintenant je vous donne les liens des joyeux moussaillons

Afin que vous compreniez que je n’ai rien inventé 😉

Dimdamdom59 : Je vais bien tout va bien – Poème I 

Eglantine-Lilas : Eglantine Nalge … au fil des jours – Poème I 

M’amzelle Jeanne : Le blog de M’amzelle Jeanne

Et pour finir en beauté, voici un tout petit poème

afin de remercier ces deux belles d’âmes

pour le bel accueil qu’elles m’ont fait sur leur Coquille.

Je promets d’en prendre bien soin.

Bises amirales.

Dômi.

Il y a des amis dont on rêve

Et ceux avec qui l’on sort

Il y a des amis qu’on regrette

Et ceux qui laissent des remords

Il y a des amis que l’on aime

Et ceux qu’on aurait pu aimer

Puis un jour il y a ceux

Qu’on attendait

Avec qui on se sent bien

Avec qui on a envie de faire un bout de chemin!!!

-dimdamdom-

Défi 260, spécial dédicace à M’amzelle Jeanne !

On l’appelle M’amzelle Jeanne

Je l’ai connue chez les Croqueurs de Môts

Lorsque j’ai repris la Communauté en 2014

Après Brunô le fondateur et Tricôtine

 Depuis, on ne s’est plus quittées

Elle m’a donné le goût des môts, de la poésie

Et bien plus encore ….

Depuis nous nous sommes rencontrées réellement

Comme j’ai rencontrés beaucoup d’autres.

Mais avec elle, j’ai ressenti un petit plus.

Elle m’a appris la sagesse, l’humilité, le partage

Et je la remercie !!!

Aujourd’hui, ma chère amie Jeanne

Je t’offre ce petit poème qui est pour moi

le plus beau cadeau qui m’a été offert sur mon blog

par mon amie Argi que j’ai eu, tout comme toi,

le plaisir de rencontrer dans son Pays Basque.

A mon tour de le partager avec toi !

Pourquoi nous aimons nos blogs et tous les vôtres bien sûr .

Qui donne ? Le donateur, c’est-à-dire le poète…

Il se trouve investi d’une fonction éminente :

Donner aux hommes un objet qui est constitué

De leur bien le plus propre et peut-être le plus dangereux : le langage.

A quel titre, de quel droit le peut-il?

Il faut ici ouvrir une parenthèse et rappeler que le poète

Est lui-même présenté par la tradition comme doté ou doué d’un don:

Celui qui précisément consiste à pouvoir composer des poèmes.

Ce don, il le reçoit des dieux, voire, pour chaque texte particulier,

De la muse qui l’inspire.

Et il semble bien que son pouvoir de donner du langage

ce qu’on appelle « inspiration »

Soit proportionnel à son élection.

« Les vers sont faits pour être donnés, et qu’en échange on vous donne quelque chose

Qui ressemble à de l’amour. »

La lecture: réception du don.

Ne pourrait-on dire également que la réponse la plus évidente au don du texte n’est

Autre que la lecture?

Au silence de l’écriture s’accorde le silence de la lecture.

Ce sont là deux expériences « réservées » du langage.

Un échange éminemment verbal mais éminemment silencieux,

Dans la distance, dans l’inconnu.

L’accord musical est parfait quand l’écrivain ne connaît pas son lecteur,

Ni celui-ci son auteur.

Alors, l’un se substitue à l’autre…

La lecture est par excellence le moment où s’accomplit l’offrande.

Où le texte est reçu, goûté, apprécié, intériorisé peut-être.

Elle est le moment de la pesée du cadeau,on l’apprécie et de sa pensée,

On le déchiffre, on l’interprète, ce moment ou le langage d’un autre vient

Au contact de notre propre langage.

Le vrai remerciement du lecteur au texte donné est la pensée.

A proprement parler, dans l’écriture et la lecture il n’y a pas d’échange,

Pas de communication.

Mais deux modalités de la solitude comme ouverture à autrui.

D’un côté une solitude ouverte sur un don,celle de l’écrivain,

De l’autre une solitude ouverte

Sur une réception celle du lecteur.

Le don serait finalement cette ouverture même, cette ouverture ou cette clairière,

Sentie comme sortie de soi, accueil de l’autre…

Le texte offert est d’abord cadeau.

Il dit ce qui n’est plus, ce qui n’est pas encore, ce qui ne sera jamais, et,

Le disant, l’écrivant,

Il le rend présent.

Plutôt qu’un poème, on offre son écriture. On offre de son temps,

Celui que l’on a passé à l’écrire.

Le poème vaut moins comme objet que comme acte,

surtout pour celui à qui il est destiné,

Qui d’abord en retient le geste, ou l’intention.

Offrir un poème, ce serait peut-être comme offrir un geste, esquisser un geste.

On offre des vers, des rythmes, des images et des rimes,

C’est à dire un univers mesuré et harmonieux.

On ne donne pas une chose, on offre des signes,

un ensemble de mots où il est question

De choses et d’autres, dans des mots choisis.

« Le poème, en tant qu’il est, oui, une forme d’apparition du langage,

Et par là, d’essence dialogique,

Le poème peut être une bouteille jetée à la mer, abandonnée à l’espoir

-certes souvent fragile- qu’elle pourra un jour, quelque part,

Etre recueillie sur une plage,

Sur la plage du coeur peut-être.

Les poèmes, en ce sens également, sont en chemin :

Ils font route vers quelque chose.

Vers quoi?

Vers quelque lieu ouvert, à occuper,

Vers un toi invocable, vers une réalité à invoquer. »

Par Jean-Michel Maulpoix

Tenue de soirée pour crépuscule

Pour ce premier défi 259, c’est ABC (Jardin des Môts)

qui nous propose le thème suivant :

Tenues de soirée pour crépuscule

laissez vous guider par ce que vous inspire ces deux photos …

Je reviens d’un voyage épuisant du bout de la planète.

J’ai cherché le silence dans l’insomnie

De mes jours et de mes nuits

Et j’ai trouvé en échange

Un contact voluptueux avec la nature.

Il m’arrivait certains matins d’être remplie d’ivresse

Lorsque je suivais des yeux le vol de centaines d’ oiseaux ,

Virevoltant en sarabande

Dans un ciel de nuages blancs et cotonneux .

J’ai rêvé de solitude,

Les soirs où je ne trouvais pas le sommeil ,

Je cherchais dans le ciel ténébreux

Rarement étoilé le passeur de lumière

Qui me préparerait au prologue de la nuit.

Mais mes yeux ne pouvaient baisser pavillon

Devant tant de beauté aussi sombre fut-elle.

Mon coeur était en fête à chaque reflet

Qui transfigurait le paysage.

Chaque jour était pour moi un recommencement

Auquel j’assistais avec délice

J’étais partie pour me ressourcer,

Avec pour tout bagage, mes amis, mes amours,

Laissant derrière moi mes emmerdes,

Mais c’était sans compter

Un gros vague à l’âme

Venant assombrir mon ciel

Et réveiller mes tourments.

-dimdamdom-

C’était il y a sept ans jour pour jour, je changeais de vie !

Ca ne s’est pas fait sans mal, mais aujourd’hui je ne regrette rien

Cela m’a permis d’entrer en contact avec mes propres émotions.

 

En regardant le coucher du soleil …

C’était une nuit tout à fait ordinaire en dehors de l’orage qui avait fait rage.

Mon tendre époux et moi avions eu pour une fois l’opportunité de prendre quelques

jours de repos bien mérités au bord de l’océan.

Loin de nos obligations, nous savourions ces instants oniriques,

lui et moi étions en osmose.

Du bord de la fenêtre ouverte nous contemplions le spectacle qui s’offrait à nous.

La côte opale, prenait des reflets or et argent, au loin nous entendions quelques

octaves faisant penser aux orgues d’une église.

C’était l’oubli total, une légère brise, aux arômes d’orange et d’orchidées

secouait à peine l’orme que mon grand-père avait planté dans le jardin

quelques années auparavant et qui servait d’ombrelle par temps ensoleillé.

Mon époux souvent, avait songé couper cet arbre.

Oh mais quelle offense pour mon grand-père à qui j’avais toujours voué

respect et obéissance.

Oui mais pour mon mari c’était devenu une obsession c’était lui ou mon grand-père …

C’est alors que cette ode prit fin brutalement, je fermais la fenêtre…. Windows

et nous partîmes nous coucher quelque peu courroucés.

-dimdamdom-

Voici ma participation au premier jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

mené par ABC (Jardin des Môts)

 

Ma lettre au Père Noël

Bonne et Heureuse Année , à vous et tout autour de vous,

qu’elle vous soit douce et remplie de mille et une saveurs ❤️❤️❤️

Comme chaque année, chez les Croqueurs de Môts

J’ai organisé notre petit concours de Noël.

Il s’agissait d’écrire une lettre au Père Noël avec les mots suivants :

atmosphère – ordure – chien – millénium(s) – perte – attrape rêve

café – haricots – pétrichor – divin – crèche – dinde – souvenir – surprise

Je vous invite à venir visiter le blog des Croqueurs de Môts afin de découvrir

les lettres de chacun ainsi que le résultat des votes en cliquant sur les liens suivants ::

Les Croqueurs de Môts

Résultats

Vous pourrez lire les lettres en parcourant le menu horizontal en haut de page

juste en dessous de l’image d’accueil.

Voici un peu tardivement ma lettre  que je n’ai pas voulu envoyer

car je ne voulais pas influencer les votes et … je vous fais une confidence …

je n’avais ni le temps, ni l’inspiration.

Bien cher Père Noël,

En tant que votre secrétaire dévouée, je me suis abstenue cette année, de vous écrire.

Ne croyez pas que je vous renie, au contraire j’adore l’atmosphère qui règne au moment de Noël depuis des milléniums.

Les cadeaux que vous nous déposiez dans la cheminée étaient pour moi une merveilleuse surprise

et même si ce n’était pas exactement le jouet de mes rêves, je me serais bien gardée de le montrer

Je déplore juste qu’aujourd’hui, trop souvent, on vous fasse passer pour une ordure 

comme si vous étiez responsable de toute la misère du monde.

L’attrape rêve, ce n’est pas vous, mais ce que le monde a fait de cette fête avec la perte des traditions.

Je garde dans mes souvenirs le fumet divin de la dinde aux haricots verts et pommes de terre

et du chien qui posait sa tête sur mon genou dans l’espoir d’une petite rognure.

Je n’oublie pas non plus l’odeur du café au lait et de la brioche que ma grand-mère nous préparait avec amour, lorsqu’on se levait le matin de Noël.

Par contre mon cher Père Noël, je me suis toujours demandé ce que vous pouviez trouver de bon

dans le bol à l’odeur de pétrichor que papa et maman me demandaient de déposer devant la crèche.

Maintenant je sais …

Je vous embrasse Père Noël et surtout ne changez rien !

 

Chassé croisé

Pour ce défi 257 chez les Croqueurs de Môts

Durgalola nous proposait de regarder cette toile et de nous en inspirer

pour écrire un texte.

Elle se nomme chassé-croisé.

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Voici ma participation :

Elie est un garçon d’ici

Wamba un garçon de là bas

Elie est né là bas

Wamba est né ici

Elie est blanc

Wamba est noir

Le papa d’Elie est noir

Le papa de Wamba est blanc

Dis papa, pourquoi Wamba

A la couleur de la nuit

Dis papa, pourquoi Elie

A la même couleur que toi

Je ne sais pas mon fils

Mais as-tu remarqué

Que le chien d’Elie est gris

Et celui de Wamba est gris aussi

Celui d’Elie aboie

Celui de Wamba est sans voix

Ce n’est pas la couleur de ta peau

Qui te rend bon ou sournois.

-dimdamdom-

 

Sur un air de ….

Hier je cherchais mille excuses pour ma participation au défi 256 mené en toute

simplicité par notre Québecoise préférée, chez les Croqueurs de Mots,

et ça m’a turlupiné toute la nuit.

Puis j’ai pensé à ce poème retrouvé dans mon grenier ,

que j’avais commencé à écrire pour un concours

auquel je m’étais inscrite et auquel finalement je n’ai jamais participé

par manque de temps.

Pour l’occasion j’y avais ajouté trois paragraphes…

Je devais faire un texte de minimum 6000 caractères,

il m’en manque encore environ 3500 😆

Je ne suis pas certaine d’y arriver, mais je suis très heureuse

de chaque fois y ajouter  un nouveau paragraphe en hommage

à des artistes trop tôt disparus ou un peu oubliés.

Je trouve que ce poème  colle parfaitement au thème du défi

proposé par Colette.qui nous demandait d’assembler des phrases

pour en faire un texte cohérent, à partir de phrases de chansons

sur le thème de l’automne ou celui de notre choix,

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Ce matin en me levant

J’avais une folle envie

De m’envoyer en l’air

Ne croyez pas cependant

Que dans la vie

Je sois hôtesse de l’air

 

Comme le dit dans la chanson

Le si léger Jacques Dutronc

Qui n’a rien d’une diva

Mais tout d’un Casanova

 

Ce matin il faisait beau temps

J’avais très envie

De rester dans mon rocking chair

Ne croyez pas cependant

Que dans la vie

Je sois voluptuaire

 

Comme l’était Emmanuelle

Aussi belle qu’une demoiselle

Qui les dimanche sur sa balançoire

Montrait ses jambes sous son jupon noir

 

Ce matin pas un souffle de vent

Pourtant j’avais bien envie

D’aller prendre un bol d’air

Ne croyez pas cependant

Que dans la vie

Je sois pompeuse d’air

 

Comme l’était Liz Taylor

Dont les disputes valaient de l’or

Avec son célèbre Richard Burton

Qu’elle rendait furibond

 

Ce matin derrière mon paravent

Je n’avais aucune envie

D’avoir les fesses à l’air

Ne croyez pas cependant

Que dans la vie

Je sois nonne au couvent

 

Comme l’était Soeur Sourire

Qui n’est pas morte de rire

Mais d’avoir tout quitté

Pour une femme qu’elle a aimée

 

Ce matin les cheveux au vent

Je n’avais qu’une envie

D’aller à la montagne prendre l’air

Ne croyez pas cependant

Que je n’aime pas les vacances balnéaires

 

Comme le disait Jean Ferrat

Qui n’habitait pas le Cap Ferrat

Que la montagne est belle,

Comment peut-on s’imaginer

En voyant un vol d’hirondelles,

Que l’automne vient d’arriver ?

 

Ce matin tempête et vent

J’avais très envie

De sortir de ma bulle d’air

Ne croyez pas cependant

Que dans la vie

Je manque d’air

 

Comme Mam’selle Bulle

Qui comme un funambule

Avait rêvé de s’envoler

De s’envoler pour tout quitter.

 

Ce matin tapis blanc

J’avais très envie

D’enfiler un mohair

En sortant j’ai eu peur cependant

De glisser sur mon derrière

 

Comme Jacques Higelin

Retombé en enfance au pied du grand sapin

Tombé comme un météore

Dans les poches de Balthazar, Gaspard, Melchior

 

Ce matin voilà le printemps

J’avais très envie

De respirer le bon air

Il faut savoir cependant

Qu’en ville c’est la galère

 

Comme le disait Michel Fugain

Dans un de ses refrains

Regarde les rues de la grande ville,

Regarde les murs de la grande ville

 

Ce matin malgré le vent

J’avais très envie

D’aller prendre l’air

J’ai entendu cependant

Que pour notre survie

Il fallait éviter la pollution de l’air

 

Comme le dit Philippe Geluck dans son dicton

Je pense sincèrement que la pollution

Ce n’est pas aussi grave qu’on le dit…

C’est beaucoup plus grave qu’on le dit.

 

Ce matin sale temps

J’ai eu une furieuse envie

De tout envoyer en l’air

Ne croyez pas cependant

Que je fasse une crise de nerfs

 

Comme le disait Serge Lama

Parlant de sa Falbala

Depuis qu’elle a sa crise de nerfs

Elle ira à Cannes cet hiver

 

Ce matin avec mes grands airs

J’espérais faire mon grand numéro

Ne croyez pas cependant

Que je sois aussi costaud

Que le dit Alice Donna

 

J’ai l’air comm’ça

Costaud et tout

Genre qui pleure pas

Genre qui s’en fout

 

Depuis tout un temps je vis en dehors du temps

Voilà pourquoi ce matin je n’avais pas envie

D’aller prendre un bol d’air

J’ai peur cependant

De manquer d’air

 

Comme le dis Manom D’Inverness

Dans ses chansons pleines d’ivresse

Dans c’qui forme mon univers et tout ce qui diffère

J’ai peur à mes repères, j’ai peur de manquer d’air

 

-dimdamdom-

Parce que …

Parce que …

Ils ont été nombreux à le chanter

Charles Aznavour, Serge Gainsbourg, Barbara, Vianney …

Moi je ne sais pas chanter, je sais écrire, oui mais …

Je n’ai pas d’inspiration, parce que …

Je suis fatiguée, je ne trouve plus les mots, je n’ai plus confiance en moi…

Tout ceci ne sont que des excuses, j’en suis consciente

Aussi pour participer au défi 256 mené par Colette, chez les Croqueurs de Môts,

qui nous demandait d’assembler des phrases pour en faire un texte cohérent,

à partir de phrases de chansons sur le thème de l’automne ou celui de notre choix,

j’ai choisi un sketch de Muriel Robin.

On vient d’me… remettre une lettre. Je crois qu’c’est mon fiancé !
J’vous demande deux p’tites minutes, hein, j’voudrais être fixée…
J’vérifie quand même…
Ma chérie,
– C’est moi… j’vais lire alors, hein ? Deux secondes ! J’vais m’mettre là, ce sera pas plus mal, moi, tiens ! Allez ! Alors…
Ma chérie, je t’écris d’Amsterdam où je me sens si seul sans toi, je ne sais pas vivre sans toi, je t’en supplie :
Ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier…

– Enfin y’a des trucs que j’ai bien en travers moi, quand même, hein, mais enfin bon !
Qui s’enfuit déjà…
– Quoi ? « Qui s’enfuit déjà ? ». J’comprends pas c’que ça veut dire.
Excusez-moi, j’suis un peu troublée, j’m’attendais pas à une lettre comme… Je, je reprends, alors…
Il faut oublier, tout peut s’oublier, qui s’enfuit déjà…
– Pour moi, ça n’veut rien dire, hein ! Aaah, d’accord !
« Il faut oublier, tout peut s’oublier… [pause] Qui s’enfuit, déjà ??? »
Bon, qui s’enfuit déjà, on l’saura pas, euh… je sais pas euh… y’a pas plus, y’a rien, alors euh… bon… alors !
Oublier le temps des malentendus et le temps perdu à savoir comment,
Oublier ces heures qui tuaient parfois à coups de pourquois le cœur du bonheur…

– Des heures, des après-midis, des weekends entiers… Ah oui, hein ! Le jour, la nuit…
Lui, c’est un garçon, ça n’le dérangeait pas d’me réveiller à 4 heures du matin pour savoir si j’l’aimais.
Moi, à 4 heures du matin, je n’aime personne, JE DORS !
Non, cette histoire de lit, ça m’fait des palpitations, enfin bon… alors, après…
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas…
– Ça m’rappelle une chanson, moi, ça ! Je sais ! Serge Lama ! ‘Je suis malade’…
C’est ça, c’est toujours ces garçons qui vous font du chantage affectif en fin de compte…
Et c’est quand on s’en va qu’ils s’rendent compte de votre valeur, voilà ! Alors…
Moi, je t’offrirai des perles…
– J’en veux pas d’tes perles ! Il pense que c’est avec des cadeaux qu’il va rattraper l’coup, lui ?!
Je sais très bien pourquoi il m’met ça :
Parce qu’une fois déjà, on s’était disputés et il m’a eue comme ça… avec une grenouille !
Oui, parce que j’fais la collection de… de grenouilles.
Oh ben alors, la semaine dernière, j’étais dans les Pyrénées, j’en ai trouvé une sur un p’tit marché…
Elle est, pff, j’sais pas, elle est grande, oh elle est comme ça, elle est en faïence… … . D’accord, ça ira…
… de pluie…
– [pause]…
C’est pas clair, son truc, hein !
Moi, je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas
– Très fort, toujours plus malin qu’les autres ! Oh non, mais ça c’est…
Je creuserai la terre jusqu’après ma mort
– [pause]…
… pour couvrir ton corps d’or, et de lumière…
– Faut quand même que j’vous dise une chose importante, il se droguait déjà avant que j’le connaisse !
Je ferai un domaine, où l’…
– Quand j’lis ça, ça m’fait un p’tit chkrouchfougnou parce que… il voulait faire plein d’choses, et j’aimais bien ça.
Euh, c’est vrai en lisant ça, oui, j’ai une image très précise où un jour il a débouché dans la chambre en disant :
– « Oui, si j’avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit…  »
Je l’connais, il y aurait mis tout son cœur ! Il voulait faire une ferme, une grange avec une histoire d’barrièr…
Et alors, il allait y mettre du monde là-d’dans : son père, sa mère, ses frères et ses sœurs ! Le bonheur, hein, on peut l’dire !
Ça, pour les projets, y’avait du monde, hein ! J’dis ça parce que… j’l’attends encore l’domaine, m’enfin bon, c’est pas… alors…
Je f’rai un domaine où l’amour s’ra roi, où l’amour s’ra loi, où tu seras…
– J’lis pas c’qu’il a mis, là, alors…
… où l’amour s’ra roi, où l’amour s’ra loi, où tu seras…
– RUINE ?!? Hein ? ça doit pas être ça. On va dire qu’c ‘est pas ça parce que ça va m’contrarier…
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas…
– C’est pas qu’j’les compte, hein ! Mais y’en a quand même dix depuis l’début ! Je pense que c’est l’idée maîtresse de la lettre !
Je t’inventerai des mots… insensés !… que tu comprendras …
– Mais, c’est très gentil…
Je te parlerai de ces amants-là qui ont vu deux fois leurs cœurs s’embraser…
– Vois pas du tout pourquoi il m’met ça, mais enfin…
Ah si, c’est des amis à nous, Madeleine et Émile ! Bien sûr…
Ils étaient ensemble, ils ont cassé, ils s’sont plus vus et le jour où ils s’sont r’vus, plrlrlr… c’est r’parti !
Enfin, belote… et re-belote ! Enfin… « Deux fois leurs cœurs s’embraser »… Ah oui, oui… c’est joli, d’ailleurs, comme histoire…
Emile, je l’vois peu mais enfin, Madeleine, on est carrément… on est amies !
D’ailleurs, hier… j’l’ai attendue, Madeleine… [pause]
Oui parce que… on devait aller au cinéma, elle aime bien ça, Madeleine, la prochaine fois, j’lui apporterai des… enfin, bon !
… je te raconterai l’histoire de ce roi, mort de n’avoir pas pu te rencontrer…
– Eh ben, c’est pas ma faute ! « Ce roi mort de n’avoir pas pu te rencontrer » : en même temps, c’est très… très joli, hein…
C’est très joliment.. oui, je l’vois bien mais j’veux pas marcher à ça parce que… oh, j’suis embêtée, vous savez…
Ne me quitte pas, Ne me quitte p…
– Mmm.. Donc, là, on a notre paquet d’quatre, hein ! J’vous les passe, hein, c’est pas la peine…
On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux…
– [pause]. (Elle ne paraît pas trop contente)…
Il est paraît-il des terres brûlées donnant plus de blé qu’un meilleur avril…
– Comment j’dois l’prendre, ça, à votre avis ?
J’sais pas, il a l’air de dire que « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes »…
à ce moment-là, le vieux pot, c’est moi ! Franchement, c’est pas l’passage que j’préfère, hein !
Il a quand même le chic pour m’en servir une juste avant la fin, hein ! Bon, ça va bien, j’vais pas m’énerver pour ça…
Et quand vient le soir, pour qu’un ciel flamboie…
– [elle s’énerve et elle tape sur la lettre comme pour la remettre à plat]…
Tu sais c’qu’il te dit, le vieux pot ? Excusez-moi, ça m’a echappé, j’suis un p’tit peu contrariée, là… Bon, alors…
… Et quand vient le soir…
– (Donc) [elle retape sur sa lettre]…
… pour que…
– [retape sur sa lettre]…
N’empêche que l’vieux POT… t’étais bien content… Bon, ben ça va bien, laisse tomber… alors…
Et quand vient le soir, pour qu’un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s’épousent-ils pas ?
– Mmmm ? [sur un ton de défi]
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas
– T’avais qu’à y penser avant !!! Voilà !
Je ne vais plus pleurer…
– Mmm, m’étonnerait ça ! … Je n’vais plus prendre, je n’vais plus vendre… eh oui, ‘-ER’, c’est bon !
Je ne vais plus pleurer, je ne vais plus parler, je me cacherai là à te regarder danser et sourire…
– [pause]…
… et à t’écouter chanter et puis rire…
– Oui, moi, j’pense que… [elle met son poing sur son nez pour montrer qu’il doit être saoul]… j’vois qu’ça !
Ça m’fait beaucoup d’peine, mais j’vois qu’ça, hein !
Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre…
– Mmmm.. bien sûr !
… l’ombre de ta main…
– Oui… ben on va faire comme ça, y’a pas d’raison, non plus, hein !
… l’ombre de ton chien !
– En plus, ça va faire plaisir à tout l’monde, ça !
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas…
– Alors, si, justement ! « Je te quitte, je te quitte, je te quitte… je le quitte » !
C’est pas un garçon comme ça qu’il m’faut ! Ah non, c’est pas reposant, c’est trop compliqué…
Je sais même pas comment ça marche, j’suis pas même équipée pour, alors !
Bon alors, à côté de ça, je r’connais qu’c’est très très joliment écrit, je l’sais…
Je l’sais parce que c’est un p’tit peu comme ça qu’il m’a eue… Ben oui, c’est joli, quoi… c’est les poètes !
Moi, je marche à ça, quoi, c’est, c’est, c’est.. magique ! C’est magique !
Y’en a un, un qu’j’aimais beaucoup… oh, j’suis sûre que vous l’connaissez tous.
Il s’appelait… Jacques…
… Prévert !