Echo de révolte !

Pour ce défi 303 chez les Croqueurs de Môts, Durgalola nous demandait ceci :

Les jours rallongent, le mois de février n’est plus, et ce sera le printemps des poètes (du 14 au 31 mars) ; le thème est « volcanique » ; j’attends vos poèmes (toutes les formes permises, celles avec des vers, des acrostiches, sans, sous forme de texte également…). Possibilité d’éditer un poème volcanique d’un auteur aimé. Pour ceux qui préfèrent quelques mots pour pimenter votre texte, en voici quelques uns :

ardent – feu – Etna – rouge – lumière

Voici ma participation ….

Au pied de l’Etna, un ciel en colère,
Une fille crie, son cœur devenu amer.
Sa mère, dans l’ombre, s’enveloppe de silence,
Refusant d’entendre ses cris de souffrance.

Fille :
Mère, regarde ! Dans mes yeux, le feu,
Un ardent volcan, un cri douloureux.
L’âge ne te donne pas le droit d’ignorer,
Mon âme en cendres, dis-moi, peux-tu pleurer ?

Mère :
Je suis ici, ma fille, mais je ne comprends,
La lumière de l’âge s’éteint sur les tourments.
Les douleurs du temps, je les porte aussi,
Mais je ne suis pas là pour pleurer la vie.

Fille :
Non, c’est un mensonge, une ombre, un reflet,
Ton silence m’étouffe, comme un lourd secret.
Je veux une mère, pas une ombre en retrait,
Une main qui se tend, une voix qui me plaît.

Mère :
Je ne suis pas celle qui doit te protéger,
La force est en toi, tu dois t’affranchir.
Les flammes de ta lutte, embrase-les,
N’attends pas de moi, ce que je ne peux offrir.

Fille :
Mais je suis épuisée, ce poids est trop lourd,
Je crie dans le vide, j’appelle au secours.
Les cendres de mes rêves, sous le rouge ardent,
S’éteignent dans le froid d’un amour distant.

Mère :
Alors, ma fille, trouve ta propre lumière,
Cesse d’attendre, que je porte ta croix.
L’âge et le feu, c’est une danse amère,
Mais la révolte, c’est ta voix, c’est ta foi.

Dans cette lutte, au cœur de l’Etna,
Une fille se lève, une voix qui éclatera.
L’âge ne lui donnera pas la clé de son cœur,
Mais elle sera son feu, son ardent moteur.

-dimdamdom-

20 réflexions sur « Echo de révolte ! »

  1. Ah oui …
    Incompréhension totale.
    Attention que ce volcan ne « pète » et fasse des dégâts importants irréversibles.
    Mais je comprends parfaitement.
    Bisous

  2. Et pourtant Dômi, en moment de détresse, une fille a le droit de hurler, « maman j’ai peur ».
    Tu vois, la mienne est partie en 2015 et depuis ce 17 février 2025, date à laquelle j’ai appris que ma moitié, l’amour de ma vie était condamné, je ne cesse d’appeler ma maman à l’aide. Foutu tabac !
    Bises et bon début de semaine – Zaza

    • Je suis très triste d’apprendre ce qu’il t’arrive et je comprends d’autant plus, à quel point le soutien d’une maman est important dans ces moments douloureux, c’est ce qui m’a manqué le plus cruellement ! Je te souhaite force et courage pour affronter cet avenir sombre. Je t’embrasse ma Zaza.

  3. C’est vrai qu’en tant que parent, mère ici, on peut guider son enfant, mais prendre sa place, juste lui dire combien il peut voler de ses propres ailes, amitiés, JB

  4. Nous aimerions tenter de nous comprendre mais la vie sépare ceux qui s’aiment comme dit la chanson…
    Merci Dom de m’avoir proposé de participer, même si je n’ai pas suivi les mots suggérés…
    Je t’embrasse

  5. Les larmes au yeux et une boule d’émotion en te lisant Dômi. Il y a des moments où même ayant trouvé son propre chemin, on a besoin de sa mère, quand celle-ci n’est pas étouffante et a permis de grandir comme c’est je n’en doute pas, ton cas.
    bises amicales

    • Merci Jeanne pour ta compassion, je vis une situation bien difficile, devoir faire la part des choses entre une mère vieillissante et une mère peu à l’écoute de mes attentes depuis bien longtemps et surtout dans des périodes douloureuses de ma vie . Le message que j’ai écrit pour le défi 302 , lui était clairement adressé !
      Il est resté sans suite …

  6. Bonjour Dômi,

    Merci infiniment pour cette animation d’écriture et pour ce poème poignant.
    J’ai été profondément touchée par ce dialogue entre mère et fille. La forme poétique que tu as choisi est particulièrement efficace pour exprimer les tentions et les émotions qui peuvent exister dans cette relation.

    Ton poème m’a rappelé que ces disputes aussi difficiles soient-elles, font partie de la vie. Elles sont une étape, un passage, malgré la douleur qu’elles peuvent engendrer, elles permettent aussi de se construire et de grandir.

    Personnellement, j’aurais aimé vivre ces moments de mésentente avec ma fille. Malheureusement elle nous a quittés trop tôt. Ton poème m’a permis de ressentir l’espace d’un instant, ce que j’ai perdu.

    Merci Dômi pour ce poème qui résonne si fort en moi .

    Bien amicalement, Marie Sylvie

    • Bonjour Marie-Sylvie,

      Je suis très heureuse de te compter parmi les Croqueurs de Môts. Je trouve en toi une écoute attentive et surtout une grande sensibilité .
      En ce qui me concerne dans cette relation toxique avec ma mère, je me sens maintenant trop « vieille » pour grandir, mais j’ai encore envie d’avancer, de faire un bout de chemin dans la sérénité du corps et de l’esprit. Je comprends ce que tu me dis sur le manque de ces disputes mère-fille, j’en ai eu pas mal aussi avec mon fils que j’ai perdu il y a juste un an, mais elles se soldaient toujours par des réconciliations chaleureuses et remplies de respect l’un pour l’autre. Ce que je ne ressens pas avec ma propre mère !
      J’espère que le temps fera les choses et que nous trouverons une voie plus apaisée avant que l’une ou l’autre ne s’en aille de l’autre côté ! Je t’embrasse.

  7. Bonjour Dômi
    Comme je comprends ces mots, ce dialogue de sourds entre une fille et sa mère qui ne veut pas vraiment l’entendre. Ce poème me touche au plus profond du cœur et trouvent en moi un douloureux écho.
    Bon dimanche
    Bises amicales

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