Arbre généalogique de toulmonde

Arbre généalogique de toulmonde

Ce calligramme est tiré du livre Lapokalipsô, publié aux Éditions du Jour en 1971.

                                    ô
                                   a a
                                  ma ta
                                 oui non
                                tout rien
                               fleur ortie
                              oiseau vipère
                             univers cellule
                            ordre un désordre
                           astérisme nébuleuse
                          atome pain beurre feu
                         air liberté eau esclave
                        soleil champ ville ruelle
                       planète terre globe lunaire
                      lumière jardin ombre asphalte
                     arbre joie jour nuit pleur peur
                    maison table blé chambre province
                   pays pierre temps espace poussières
                  orient plein amour occident vide faim
                 sourire caresse toi lui crainte travail
                bonheur printemps on eux muscles fer pied
               main sein femme bonté sexe bras femme roche
              coeur essence soif foi corps existence prison
             lumière feuille été jus automne plastique béton
            montagne cheval sentiers vallée automobile ciment
           oeuf éclosion santé maman bombe explosion sang bobo
          musique étoile neige sapin cri sommeil crépuscule loi
         couleur rythme papillon jeu ver gris vitesse stop meute
        danse vague océan rivage sel accident visage écume coulée
       chant prière parole livre sol machine radio télévision plan
      dessin ligne courbe volume pas building argent électricité go
     fruit légume lait miel céréales hot dog hamburger steak patates
    enfant femme beauté  paix  HOMME HOMME  animal végétal minéral mû


                              Raôul Duguay



Dans le premier jeudi poésie de ce défi

je vous disais ceci …

Est poète aussi celui qui vous donne l’envie

D’aimer la poésie

En partageant des mots jolis

Empruntés à autrui

Et donc pour ce second jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

j’ai choisi de partager avec vous ce poème de Raôul Dugay

Raôul Dugay, le poète

« Les mots sont mes plus beaux châteaux »

Belle et rebelle poésie

Petit, ma mère me le disait bien : « Raoul, si tu veux devenir poète, mange ta soupe à l’alphabet! » Je devais avoir 16 ou 17 ans lorsque j’ai écrit mon premier poème. Il parlait d’un arbre de Noël que je comparais à la Voie lactée, avec ses multiples petits soleils multicolores qui scintillaient dans le salon grand comme ma main de notre maison à Val-d’Or.

C’est en 1960, alors étudiant en rhétorique au Petit Séminaire de Chicoutimi, que je suis devenu une machine à mots. Je venais de remporter le troisième prix de la Société du Bon parler français et mes confrères m’avaient demandé de composer, paroles et musique, la chanson thème de notre conventum qui s’intitulait S’oublier pour mieux servir. (Aujourd’hui, je changerais le titre de ma chanson et l’intitulerais: Se souvenir pour mieux servir.) En 1961, j’écrivais des chroniques et des petits poèmes dans L’Écho abitibien de Val-d’Or et dans Le Progrès de Chicoutimi.
Impressionné par la sonorité des syllabes et la musicalité des mots (sans doute à cause de mon père qui était multi-instrumentiste), je n’ai vraiment compris la valeur et la nécessité de la poésie dans ma vie qu’en lisant des poètes et des philosophes qui m’en firent comprendre le sens véritable. Comme j’écrivais ma thèse de licence en philosophie en réfléchissant sur le dur désir de durer, vers immémorial d’Éluard, je vibrais fort à cette pensée du philosophe Heidegger : « C’est la poésie qui commence par rendre possible le langage… La poésie est la fondation de l’être par la parole… le langage primitif d’un peuple. »

Depuis, je suis peuplé des mots qui résonnent en liberté et en beauté. Pour moi, la poésie n’est pas que belle d’une beauté esthétique et formelle; elle est belle quand elle est rebelle à toute forme de statu quo qui freine l’évolution globale des êtres humains.

Écrire est aussi essentiel à mon esprit que l’eau peut l’être à mon corps.

 

“La solitude est un arbre sans fruits.”

Pour ce défi 218 chez les Croqueurs de Môts

Durgalola nous proposait ceci …

Imaginez que vous êtes un arbre (chêne, bananier, charme, ce que vous préférez)

et racontez votre histoire en une trentaine de lignes.

Au début de votre texte, vous insérerez une citation ou un proverbe relatif à un arbre.

Voici ma participation …

“La solitude est un arbre sans fruits.”

J’aimerai un grand jardin

Dans lequel je planterai un arbre

Auquel j’accrocherai le nom de tous mes amis,

Les amis lointains et proches, les anciens et les nouveaux

Ceux que je vois chaque jour et ceux que je vois rarement

Ceux dont je me souviens toujours et ceux qui parfois sont oubliés

Ceux constants, ceux intermittents, ceux des heures difficiles

Et ceux des heures plus drôles ceux qui sans le vouloir, m’ont fait souffrir

Ceux que je connais profondément et ceux dont je ne connais que les apparences

Ceux qui me doivent peu et ceux à qui je dois beaucoup mes amis simples

Et mes amis importants, le nom de tous ceux qui sont déjà passés

Dans ma vie, un arbre avec des racines très profondes

Pour que leur nom ne sorte jamais de mon coeur

Un arbre aux branches très grandes

Pour que les nouveaux noms du monde

Entier se joignent à ceux qui existent déjà

Un arbre avec une ombre très agréable

Afin que notre amitié soit un moment

De repos pendant les luttes de la vie.

-dimdamdom-

De tout là haut …

De mon arbre à mots tout là haut

Je ne trouve plus les mots

Je suis une plume

Tombée de la lune

Sur mon arbre je me repose

M’obligeant de penser à autre chose

Et pourtant

Si on me donnait le temps

De tout là haut

J’aimerais vous bercer de mes mots.

-dimdamdom-

Pour ce premier jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

Durgalola nous demande un poème écrit par une poétesse….

Je ne suis pas plus ni moins poète

Que vous ne l’êtes

Je n’ai pas fait l’académie

Juste que j’aime la poésie

J’aime les jolis mots

Ceux qui expriment nos maux

Est poète aussi celui qui vous donne l’envie

D’aimer la poésie

En partageant des mots jolis

Empruntés à autrui

En pratiquant cet art qui plane sur nos vies

Chaque jour devient alors poésie.

-dimdamdom-

 

Adieu vie de château …

Hé mon zigoteau

Elle est loin la vie de château !

Te voilà sur le carreau.

.Fini les bons restos

Les croisières en bateau

Les gros gâteaux servis sur un plateau

Tu as vu trop gros

Il ne te reste plus qu’à bouffer ton chapeau

Elle t’a fait tomber de haut

Tu t’es pris un beau râteau

Mon pauvre tu t’es vu, tu n’as plus  que les os sous la peau

Dommage j’aimais bien tes biscoteaux

-dimdamdom-

Pour ce second jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts

Marie nous demandait un petit poème de notre cru

avec les mots suivants :

peau- resto – bateau -plateau – chapeau – château – gâteau -râteau – carreau

Oh les goujats !!!

Après 30 années passées avec le même homme, sans jamais le tromper

ce dont il ne s’est jamais gêné, me voilà éprise d’un beau garçon qui me fait comprendre

que j’ai beaucoup de charme. Oui mais voilà, pas facile de semer mon boulet,

alors je décide d’appeler ma copine Françoise.

Je sais qu’avec elle je peux tout lui demander, que jamais elle ne me trahira …

Allo Françoise, comment vas-tu? J’ai un service à te demander.

Tu vois le beau jeune homme que j’ai rencontré à la réunion de la copropriété il y a deux

semaines, il aimerait que nous passions la soirée de samedi ensemble

seulement je ne sais comment semer José

qui me colle aux basques depuis qu’il est retraité.

Françoise comprenant où je voulais en venir prend un temps de réflexion

puis accepte de mentir, que ne ferait-elle pas pour sa vieille copine,

on dirait même que ça l’amuse.

Me voilà en confiance…La soirée se passe, je n’ai pas vu l’heure,il est 8 heures du

matin,ciel mon mari !!! Que va t’il penser?Je rentre , José ronfle et n’a pas l’air inquiet .

J’en profite pour me servir une tasse de café tout en rêvant de cette nuit que je viens de

passer dans les bras de cet homme si beau et si tendre.

Quand José très en colère me rejoint dans la cuisine, il s’exclame :

« Ma femme est une menteuse »!

Qu’est-ce qui te fait dire ça?

Elle n’est pas rentrée à la maison hier soir !

Je t’avais dit que je passais la soirée avec Françoise, on a un peu bu

et elle m’a proposé de dormir chez elle, où est le mal?

Le mal est que tu mens … J’AI passé la nuit avec Françoise !

-dimdamdom-

Pour ce défi 217 chez les Croqueurs de Môts

Marie nous demandait ceci …

« Un(e) ami(e) de longue date vous demande de mentir à son (sa) conjoint(e)

sur son emploi du temps du samedi dans la soirée.

Elle veut que vous lui disiez que vous étiez ensemble … ce qui n’est pas le cas…. »

Pour le printemps, revenez plus tard …

Ce matin j’ai reçu un courriel

Serait-ce une farce

De Madame Soleil

Elle me dit que le printemps

N’en a pas fini avec ses comparses

Monsieur Froid et Madame Grêle

Qu’il aura un contretemps

Qu’il faudra attendre fin Mars

Et peut-être bien Avril

Puis seulement

Nous pourrons nous découvrir d’un fil

Je vous tiens au courant

Je vous appelle le 1er Avril

Non, non ce n’est pas une farce.

-dimdamdom-

Voici ma participation au premier jeudi poésie

chez les Croqueurs de Môts

mené par Marie Chevalier

Le crabe et le papillon …

Le crabe et le papillon …

Le papillon ayant toute sa vie papillonné
Sans jamais se soucier de sa santé
Se trouva fort surpris
Lorsqu’un jeune crabe de lui s’éprit.
Le papillon ne le sentit pas arriver
Quand de tous côtés il fut alarmé.
Attention lui disait son entourage
Ce crabe est un mauvais présage
Il faut à tout prix qu’il s’en aille
Sinon nous allons tous nous trouver sur la paille
Et toi tu ne pourras plus vivre cette belle insouciance
Il se chargera de troubler notre maintenance.
Le papillon fort agacé par cet intrus
Décida de consulter un guru.
Celui-ci n’eut d’autre conseil à donner à l’ébobé
Que de se sacrifier et se faire remplacer
Par une armée qui se chargerait de le seconder,
Car le papillon qui n’avait point de prétention
Etait ignorant de l’importance de sa fonction.
Ne voulant pas être la cause d’un inévitable effondrement
Le papillon se sacrifia sans discernement
Entraînant avec lui la destruction du crabe malfaisant.

-dimdamdom-

Voilà les raisons de mon absence

En attente de résultats après l’opération toute récente

Je reste confiante.

Au plaisir de vous lire et vous retrouver.

Les mois de l’année (d’après Dimdamdom)

Janvier, Janvier pour dire comme Gabin

Février pour dire que la veille de la chandeleur l’hiver se perd ou prend vigueur

Mars pour dire un Mars et ça repart

Avril pour dire, je sais je ne suis pas originale, surtout ne te découvre pas d’un fil

Mai pour dire, je ne suis toujours pas originale et donc je fais ce qu’il me plait

Juin pour dire, me roulerais bien un petit joint

Juillet pour dire vive les vacances

Août pour dire, c’est au mois d’août qu’on met les bouts

Septembre pour dire que les moules c’est les mois en R

Octobre pour dire que c’est la révolution , avant c’était rouge, maintenant c’est jaune

Novembre pour dire que c’est mon anniversaire

Décembre pour dire Joyeux Noël

Et douze mois de plus mon chéri pour te dire que je n’aurai pas survécu

à la monotonie de notre vie…

Désormais je fais ce qui me plait de janvier à décembre

Je bouffe des moules quand bon il me semble

Je cours à poil si je veux

Je vais en vacances où et quand je veux

Pas besoin d’attendre mon annif ou Noël pour me faire des cadeaux

Ni octobre pour faire la révolution

Tu comprends maintenant pourquoi j’ai mis les bouts

-dimdamdom-

Pour ce deuxième jeudi poésie du défi 216

chez les Croqueurs de Môts

Les Cabardouche nous demandaient …

Les mois de l’année : (d’après Alain Bosquet )

Janvier pour dire à l’année bonjour

Février pour dire …

Mars pour dire …

et de  continuer la même structure pour tous les mois et  conclure par :

Et douze mois de plus ( mon … ma …) pour te dire …….

Qu’est-ce qu’il à ce George ….

Kohana et Miki  habitent à Charleroi

Le matin même s’il fait très froid

Ils sortent leurs animaux.

Aujourd’hui Miki décide d’amener sa geisha

A Capri , car elle a toujours rêvé d’aller là-bas.

 Lui, est né à Tokyo

Son fruit préféré est la carambole

Elle préfère les chérimoles

Lui aimerait avoir une hyène

Elle préfère sa chienne

Voilà qu’ils s’engueulent

Elle lui file une châtaigne

Il lui met une baigne

Sonnée elle s’assoit sur une chaise

Quand le beau Georges Clooney

Lui propose un délicieux café

C’est ainsi que Miki lui crie

Puisqu’il en est ainsi « Capri c’est fini »

Non mais qu’est-ce qu’il a ce Georges

A te sortir le coeur  par la gorge.

-dimdamdom-

Pour ce défi 216 chez les Croqueurs de Môts

Les Cabardouche ont trouvé dans une brocante,

cette élégante estampe qui apparemment évoque une histoire mystérieuse…

Qui sont ces personnages ? Que disent ils ?

Que vont ils faire ?

C’était ma participation.

Hou le menteur

Pour ce premier jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts,

les Cabardouche, ce couple un peu louche

nous demande une anaphore à la manière de Joseph Paul Schneider

en conservant la structure suivante :

Tu dis … et déjà … en ajoutant les images de notre choix.

Longueur libre mais au moins 6 fois la même structure.

 

Tu dis

Tu dis sable

et déjà

la mer est à tes pieds

Tu dis ….

et déjà

 

Tu dis loup et déjà on voit sa queue

Tu dis adieu et déjà dix t’attendent derrière la porte

Tu dis soif et déjà la bouteille est vide

Tu dis vouloir et déjà tu reçois

Tu dis Lotto et déjà tu as tout dépensé

Tu dis aimer et déjà tu trompes

Tu dis plus jamais et déjà tu recommences

Au final tu dis mensonge et déjà ton nez s’allonge

-dimdamdom-