Ce soir le soleil s’est fait bousculer
Vexé il est parti se coucher
Avez vous vu son état
Le voilà tout raplapla
Vivement demain
J’ai hâte d’être au matin
Pour voir sa mine réjouie
Oui oui …
-dimdamdom-
Bonne nuit les petits 😎
Pour ce premier défi 259, c’est ABC (Jardin des Môts)
qui nous propose le thème suivant :
Tenues de soirée pour crépuscule
laissez vous guider par ce que vous inspire ces deux photos …
Je reviens d’un voyage épuisant du bout de la planète.
J’ai cherché le silence dans l’insomnie
De mes jours et de mes nuits
Et j’ai trouvé en échange
Un contact voluptueux avec la nature.
Il m’arrivait certains matins d’être remplie d’ivresse
Lorsque je suivais des yeux le vol de centaines d’ oiseaux ,
Virevoltant en sarabande
Dans un ciel de nuages blancs et cotonneux .
J’ai rêvé de solitude,
Les soirs où je ne trouvais pas le sommeil ,
Je cherchais dans le ciel ténébreux
Rarement étoilé le passeur de lumière
Qui me préparerait au prologue de la nuit.
Mais mes yeux ne pouvaient baisser pavillon
Devant tant de beauté aussi sombre fut-elle.
Mon coeur était en fête à chaque reflet
Qui transfigurait le paysage.
Chaque jour était pour moi un recommencement
Auquel j’assistais avec délice
J’étais partie pour me ressourcer,
Avec pour tout bagage, mes amis, mes amours,
Laissant derrière moi mes emmerdes,
Mais c’était sans compter
Un gros vague à l’âme
Venant assombrir mon ciel
Et réveiller mes tourments.
-dimdamdom-
C’était il y a sept ans jour pour jour, je changeais de vie !
Ca ne s’est pas fait sans mal, mais aujourd’hui je ne regrette rien
Cela m’a permis d’entrer en contact avec mes propres émotions.
C’était une nuit tout à fait ordinaire en dehors de l’orage qui avait fait rage.
Mon tendre époux et moi avions eu pour une fois l’opportunité de prendre quelques
jours de repos bien mérités au bord de l’océan.
Loin de nos obligations, nous savourions ces instants oniriques,
lui et moi étions en osmose.
Du bord de la fenêtre ouverte nous contemplions le spectacle qui s’offrait à nous.
La côte opale, prenait des reflets or et argent, au loin nous entendions quelques
octaves faisant penser aux orgues d’une église.
C’était l’oubli total, une légère brise, aux arômes d’orange et d’orchidées
secouait à peine l’orme que mon grand-père avait planté dans le jardin
quelques années auparavant et qui servait d’ombrelle par temps ensoleillé.
Mon époux souvent, avait songé couper cet arbre.
Oh mais quelle offense pour mon grand-père à qui j’avais toujours voué
respect et obéissance.
Oui mais pour mon mari c’était devenu une obsession c’était lui ou mon grand-père …
C’est alors que cette ode prit fin brutalement, je fermais la fenêtre…. Windows
et nous partîmes nous coucher quelque peu courroucés.
-dimdamdom-
Voici ma participation au premier jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts
mené par ABC (Jardin des Môts)
Bonne et Heureuse Année , à vous et tout autour de vous,
qu’elle vous soit douce et remplie de mille et une saveurs ❤️❤️❤️
Comme chaque année, chez les Croqueurs de Môts
J’ai organisé notre petit concours de Noël.
Il s’agissait d’écrire une lettre au Père Noël avec les mots suivants :
atmosphère – ordure – chien – millénium(s) – perte – attrape rêve
café – haricots – pétrichor – divin – crèche – dinde – souvenir – surprise
Je vous invite à venir visiter le blog des Croqueurs de Môts afin de découvrir
les lettres de chacun ainsi que le résultat des votes en cliquant sur les liens suivants ::
Vous pourrez lire les lettres en parcourant le menu horizontal en haut de page
juste en dessous de l’image d’accueil.
Voici un peu tardivement ma lettre que je n’ai pas voulu envoyer
car je ne voulais pas influencer les votes et … je vous fais une confidence …
je n’avais ni le temps, ni l’inspiration.
Bien cher Père Noël,
En tant que votre secrétaire dévouée, je me suis abstenue cette année, de vous écrire.
Ne croyez pas que je vous renie, au contraire j’adore l’atmosphère qui règne au moment de Noël depuis des milléniums.
Les cadeaux que vous nous déposiez dans la cheminée étaient pour moi une merveilleuse surprise
et même si ce n’était pas exactement le jouet de mes rêves, je me serais bien gardée de le montrer
Je déplore juste qu’aujourd’hui, trop souvent, on vous fasse passer pour une ordure
comme si vous étiez responsable de toute la misère du monde.
L’attrape rêve, ce n’est pas vous, mais ce que le monde a fait de cette fête avec la perte des traditions.
Je garde dans mes souvenirs le fumet divin de la dinde aux haricots verts et pommes de terre
et du chien qui posait sa tête sur mon genou dans l’espoir d’une petite rognure.
Je n’oublie pas non plus l’odeur du café au lait et de la brioche que ma grand-mère nous préparait avec amour, lorsqu’on se levait le matin de Noël.
Par contre mon cher Père Noël, je me suis toujours demandé ce que vous pouviez trouver de bon
dans le bol à l’odeur de pétrichor que papa et maman me demandaient de déposer devant la crèche.
Maintenant je sais …
Je vous embrasse Père Noël et surtout ne changez rien !
Pour ce défi 257 chez les Croqueurs de Môts
Durgalola nous proposait de regarder cette toile et de nous en inspirer
pour écrire un texte.
Elle se nomme chassé-croisé.
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Voici ma participation :
Elie est un garçon d’ici
Wamba un garçon de là bas
Elie est né là bas
Wamba est né ici
Elie est blanc
Wamba est noir
Le papa d’Elie est noir
Le papa de Wamba est blanc
Dis papa, pourquoi Wamba
A la couleur de la nuit
Dis papa, pourquoi Elie
A la même couleur que toi
Je ne sais pas mon fils
Mais as-tu remarqué
Que le chien d’Elie est gris
Et celui de Wamba est gris aussi
Celui d’Elie aboie
Celui de Wamba est sans voix
Ce n’est pas la couleur de ta peau
Qui te rend bon ou sournois.
-dimdamdom-
Hier je cherchais mille excuses pour ma participation au défi 256 mené en toute
simplicité par notre Québecoise préférée, chez les Croqueurs de Mots,
et ça m’a turlupiné toute la nuit.
Puis j’ai pensé à ce poème retrouvé dans mon grenier ,
que j’avais commencé à écrire pour un concours
auquel je m’étais inscrite et auquel finalement je n’ai jamais participé
par manque de temps.
Pour l’occasion j’y avais ajouté trois paragraphes…
Je devais faire un texte de minimum 6000 caractères,
il m’en manque encore environ 3500 😆
Je ne suis pas certaine d’y arriver, mais je suis très heureuse
de chaque fois y ajouter un nouveau paragraphe en hommage
à des artistes trop tôt disparus ou un peu oubliés.
Je trouve que ce poème colle parfaitement au thème du défi
proposé par Colette.qui nous demandait d’assembler des phrases
pour en faire un texte cohérent, à partir de phrases de chansons
sur le thème de l’automne ou celui de notre choix,
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Ce matin en me levant
J’avais une folle envie
De m’envoyer en l’air
Ne croyez pas cependant
Que dans la vie
Je sois hôtesse de l’air
Comme le dit dans la chanson
Le si léger Jacques Dutronc
Qui n’a rien d’une diva
Mais tout d’un Casanova
Ce matin il faisait beau temps
J’avais très envie
De rester dans mon rocking chair
Ne croyez pas cependant
Que dans la vie
Je sois voluptuaire
Comme l’était Emmanuelle
Aussi belle qu’une demoiselle
Qui les dimanche sur sa balançoire
Montrait ses jambes sous son jupon noir
Ce matin pas un souffle de vent
Pourtant j’avais bien envie
D’aller prendre un bol d’air
Ne croyez pas cependant
Que dans la vie
Je sois pompeuse d’air
Comme l’était Liz Taylor
Dont les disputes valaient de l’or
Avec son célèbre Richard Burton
Qu’elle rendait furibond
Ce matin derrière mon paravent
Je n’avais aucune envie
D’avoir les fesses à l’air
Ne croyez pas cependant
Que dans la vie
Je sois nonne au couvent
Comme l’était Soeur Sourire
Qui n’est pas morte de rire
Mais d’avoir tout quitté
Pour une femme qu’elle a aimée
Ce matin les cheveux au vent
Je n’avais qu’une envie
D’aller à la montagne prendre l’air
Ne croyez pas cependant
Que je n’aime pas les vacances balnéaires
Comme le disait Jean Ferrat
Qui n’habitait pas le Cap Ferrat
Que la montagne est belle,
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles,
Que l’automne vient d’arriver ?
Ce matin tempête et vent
J’avais très envie
De sortir de ma bulle d’air
Ne croyez pas cependant
Que dans la vie
Je manque d’air
Comme Mam’selle Bulle
Qui comme un funambule
Avait rêvé de s’envoler
De s’envoler pour tout quitter.
Ce matin tapis blanc
J’avais très envie
D’enfiler un mohair
En sortant j’ai eu peur cependant
De glisser sur mon derrière
Comme Jacques Higelin
Retombé en enfance au pied du grand sapin
Tombé comme un météore
Dans les poches de Balthazar, Gaspard, Melchior
Ce matin voilà le printemps
J’avais très envie
De respirer le bon air
Il faut savoir cependant
Qu’en ville c’est la galère
Comme le disait Michel Fugain
Dans un de ses refrains
Regarde les rues de la grande ville,
Regarde les murs de la grande ville
Ce matin malgré le vent
J’avais très envie
D’aller prendre l’air
J’ai entendu cependant
Que pour notre survie
Il fallait éviter la pollution de l’air
Comme le dit Philippe Geluck dans son dicton
Je pense sincèrement que la pollution
Ce n’est pas aussi grave qu’on le dit…
C’est beaucoup plus grave qu’on le dit.
Ce matin sale temps
J’ai eu une furieuse envie
De tout envoyer en l’air
Ne croyez pas cependant
Que je fasse une crise de nerfs
Comme le disait Serge Lama
Parlant de sa Falbala
Depuis qu’elle a sa crise de nerfs
Elle ira à Cannes cet hiver
Ce matin avec mes grands airs
J’espérais faire mon grand numéro
Ne croyez pas cependant
Que je sois aussi costaud
Que le dit Alice Donna
J’ai l’air comm’ça
Costaud et tout
Genre qui pleure pas
Genre qui s’en fout
Depuis tout un temps je vis en dehors du temps
Voilà pourquoi ce matin je n’avais pas envie
D’aller prendre un bol d’air
J’ai peur cependant
De manquer d’air
Comme le dis Manom D’Inverness
Dans ses chansons pleines d’ivresse
Dans c’qui forme mon univers et tout ce qui diffère
J’ai peur à mes repères, j’ai peur de manquer d’air
-dimdamdom-
Parce que …
Ils ont été nombreux à le chanter
Charles Aznavour, Serge Gainsbourg, Barbara, Vianney …
Moi je ne sais pas chanter, je sais écrire, oui mais …
Je n’ai pas d’inspiration, parce que …
Je suis fatiguée, je ne trouve plus les mots, je n’ai plus confiance en moi…
Tout ceci ne sont que des excuses, j’en suis consciente
Aussi pour participer au défi 256 mené par Colette, chez les Croqueurs de Môts,
qui nous demandait d’assembler des phrases pour en faire un texte cohérent,
à partir de phrases de chansons sur le thème de l’automne ou celui de notre choix,
j’ai choisi un sketch de Muriel Robin.
On vient d’me… remettre une lettre. Je crois qu’c’est mon fiancé !
J’vous demande deux p’tites minutes, hein, j’voudrais être fixée…
J’vérifie quand même…
Ma chérie,
– C’est moi… j’vais lire alors, hein ? Deux secondes ! J’vais m’mettre là, ce sera pas plus mal, moi, tiens ! Allez ! Alors…
Ma chérie, je t’écris d’Amsterdam où je me sens si seul sans toi, je ne sais pas vivre sans toi, je t’en supplie :
Ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier…
– Enfin y’a des trucs que j’ai bien en travers moi, quand même, hein, mais enfin bon !
Qui s’enfuit déjà…
– Quoi ? « Qui s’enfuit déjà ? ». J’comprends pas c’que ça veut dire.
Excusez-moi, j’suis un peu troublée, j’m’attendais pas à une lettre comme… Je, je reprends, alors…
Il faut oublier, tout peut s’oublier, qui s’enfuit déjà…
– Pour moi, ça n’veut rien dire, hein ! Aaah, d’accord !
« Il faut oublier, tout peut s’oublier… [pause] Qui s’enfuit, déjà ??? »
Bon, qui s’enfuit déjà, on l’saura pas, euh… je sais pas euh… y’a pas plus, y’a rien, alors euh… bon… alors !
Oublier le temps des malentendus et le temps perdu à savoir comment,
Oublier ces heures qui tuaient parfois à coups de pourquois le cœur du bonheur…
– Des heures, des après-midis, des weekends entiers… Ah oui, hein ! Le jour, la nuit…
Lui, c’est un garçon, ça n’le dérangeait pas d’me réveiller à 4 heures du matin pour savoir si j’l’aimais.
Moi, à 4 heures du matin, je n’aime personne, JE DORS !
Non, cette histoire de lit, ça m’fait des palpitations, enfin bon… alors, après…
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas…
– Ça m’rappelle une chanson, moi, ça ! Je sais ! Serge Lama ! ‘Je suis malade’…
C’est ça, c’est toujours ces garçons qui vous font du chantage affectif en fin de compte…
Et c’est quand on s’en va qu’ils s’rendent compte de votre valeur, voilà ! Alors…
Moi, je t’offrirai des perles…
– J’en veux pas d’tes perles ! Il pense que c’est avec des cadeaux qu’il va rattraper l’coup, lui ?!
Je sais très bien pourquoi il m’met ça :
Parce qu’une fois déjà, on s’était disputés et il m’a eue comme ça… avec une grenouille !
Oui, parce que j’fais la collection de… de grenouilles.
Oh ben alors, la semaine dernière, j’étais dans les Pyrénées, j’en ai trouvé une sur un p’tit marché…
Elle est, pff, j’sais pas, elle est grande, oh elle est comme ça, elle est en faïence… … . D’accord, ça ira…
… de pluie…
– [pause]…
C’est pas clair, son truc, hein !
Moi, je t’offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas
– Très fort, toujours plus malin qu’les autres ! Oh non, mais ça c’est…
Je creuserai la terre jusqu’après ma mort
– [pause]…
… pour couvrir ton corps d’or, et de lumière…
– Faut quand même que j’vous dise une chose importante, il se droguait déjà avant que j’le connaisse !
Je ferai un domaine, où l’…
– Quand j’lis ça, ça m’fait un p’tit chkrouchfougnou parce que… il voulait faire plein d’choses, et j’aimais bien ça.
Euh, c’est vrai en lisant ça, oui, j’ai une image très précise où un jour il a débouché dans la chambre en disant :
– « Oui, si j’avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit… »
Je l’connais, il y aurait mis tout son cœur ! Il voulait faire une ferme, une grange avec une histoire d’barrièr…
Et alors, il allait y mettre du monde là-d’dans : son père, sa mère, ses frères et ses sœurs ! Le bonheur, hein, on peut l’dire !
Ça, pour les projets, y’avait du monde, hein ! J’dis ça parce que… j’l’attends encore l’domaine, m’enfin bon, c’est pas… alors…
Je f’rai un domaine où l’amour s’ra roi, où l’amour s’ra loi, où tu seras…
– J’lis pas c’qu’il a mis, là, alors…
… où l’amour s’ra roi, où l’amour s’ra loi, où tu seras…
– RUINE ?!? Hein ? ça doit pas être ça. On va dire qu’c ‘est pas ça parce que ça va m’contrarier…
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas…
– C’est pas qu’j’les compte, hein ! Mais y’en a quand même dix depuis l’début ! Je pense que c’est l’idée maîtresse de la lettre !
Je t’inventerai des mots… insensés !… que tu comprendras …
– Mais, c’est très gentil…
Je te parlerai de ces amants-là qui ont vu deux fois leurs cœurs s’embraser…
– Vois pas du tout pourquoi il m’met ça, mais enfin…
Ah si, c’est des amis à nous, Madeleine et Émile ! Bien sûr…
Ils étaient ensemble, ils ont cassé, ils s’sont plus vus et le jour où ils s’sont r’vus, plrlrlr… c’est r’parti !
Enfin, belote… et re-belote ! Enfin… « Deux fois leurs cœurs s’embraser »… Ah oui, oui… c’est joli, d’ailleurs, comme histoire…
Emile, je l’vois peu mais enfin, Madeleine, on est carrément… on est amies !
D’ailleurs, hier… j’l’ai attendue, Madeleine… [pause]
Oui parce que… on devait aller au cinéma, elle aime bien ça, Madeleine, la prochaine fois, j’lui apporterai des… enfin, bon !
… je te raconterai l’histoire de ce roi, mort de n’avoir pas pu te rencontrer…
– Eh ben, c’est pas ma faute ! « Ce roi mort de n’avoir pas pu te rencontrer » : en même temps, c’est très… très joli, hein…
C’est très joliment.. oui, je l’vois bien mais j’veux pas marcher à ça parce que… oh, j’suis embêtée, vous savez…
Ne me quitte pas, Ne me quitte p…
– Mmm.. Donc, là, on a notre paquet d’quatre, hein ! J’vous les passe, hein, c’est pas la peine…
On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux…
– [pause]. (Elle ne paraît pas trop contente)…
Il est paraît-il des terres brûlées donnant plus de blé qu’un meilleur avril…
– Comment j’dois l’prendre, ça, à votre avis ?
J’sais pas, il a l’air de dire que « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes »…
à ce moment-là, le vieux pot, c’est moi ! Franchement, c’est pas l’passage que j’préfère, hein !
Il a quand même le chic pour m’en servir une juste avant la fin, hein ! Bon, ça va bien, j’vais pas m’énerver pour ça…
Et quand vient le soir, pour qu’un ciel flamboie…
– [elle s’énerve et elle tape sur la lettre comme pour la remettre à plat]…
Tu sais c’qu’il te dit, le vieux pot ? Excusez-moi, ça m’a echappé, j’suis un p’tit peu contrariée, là… Bon, alors…
… Et quand vient le soir…
– (Donc) [elle retape sur sa lettre]…
… pour que…
– [retape sur sa lettre]…
N’empêche que l’vieux POT… t’étais bien content… Bon, ben ça va bien, laisse tomber… alors…
Et quand vient le soir, pour qu’un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s’épousent-ils pas ?
– Mmmm ? [sur un ton de défi]
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas
– T’avais qu’à y penser avant !!! Voilà !
Je ne vais plus pleurer…
– Mmm, m’étonnerait ça ! … Je n’vais plus prendre, je n’vais plus vendre… eh oui, ‘-ER’, c’est bon !
Je ne vais plus pleurer, je ne vais plus parler, je me cacherai là à te regarder danser et sourire…
– [pause]…
… et à t’écouter chanter et puis rire…
– Oui, moi, j’pense que… [elle met son poing sur son nez pour montrer qu’il doit être saoul]… j’vois qu’ça !
Ça m’fait beaucoup d’peine, mais j’vois qu’ça, hein !
Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre…
– Mmmm.. bien sûr !
… l’ombre de ta main…
– Oui… ben on va faire comme ça, y’a pas d’raison, non plus, hein !
… l’ombre de ton chien !
– En plus, ça va faire plaisir à tout l’monde, ça !
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas…
– Alors, si, justement ! « Je te quitte, je te quitte, je te quitte… je le quitte » !
C’est pas un garçon comme ça qu’il m’faut ! Ah non, c’est pas reposant, c’est trop compliqué…
Je sais même pas comment ça marche, j’suis pas même équipée pour, alors !
Bon alors, à côté de ça, je r’connais qu’c’est très très joliment écrit, je l’sais…
Je l’sais parce que c’est un p’tit peu comme ça qu’il m’a eue… Ben oui, c’est joli, quoi… c’est les poètes !
Moi, je marche à ça, quoi, c’est, c’est, c’est.. magique ! C’est magique !
Y’en a un, un qu’j’aimais beaucoup… oh, j’suis sûre que vous l’connaissez tous.
Il s’appelait… Jacques…
… Prévert !
Il y a les mots que l’on dit
Et ceux que l’on ne dit pas
Il y a les mots que l’on voudrait dire
Les mots que l’on ne veut pas dire
Les mots que l’on ne peut pas dire
Et ceux qu’on finit par dire.
Il y a les mots doux, les mots tendres
Ceux que l’on dit avec le coeur
Il y a les mots durs, les mots douloureux
Ceux que l’on dit avec la tête
Il y a les mots vrais, les mots révoltants
Ceux que l’on dit avec les tripes.
Il y a les mots fous
Fous d’amour, fous d’amitié
Fous de tendresse,
Les mots fous de joie, fous de rire
Fous de bonheur
Fous de réconfort, fous d’attention
Puis il y a les mots, fous de rage
Fous de colère, fous de haine
Fous de méchanceté,
Fous de tristesse, fous de déception.
Fous de douleur, fous de souffrance
Fous d’injustice
Il y a les mots hésitants
Les mots que l’on susurre
Les mots que l’on crie
Les mots que l’on hurle
Et les mots que l’on écrit
Il y a les mots qui sonnent faux
Les mots sincères.
Ceux qui vous blessent
Ceux qui vous hissent
D’autres qui retentissent.
Et d’autres qui s’enfouissent.
Il y a tant de mots
Et tous les maux
Ont leurs mots.
-Dimdamdom-
Ceci est mon tout premier poème
Des mots inspirés par un mal être
Sur cette planète
Pas toujours nette.
Dix ans se sont écoulés
Et ces mots me parlent toujours
J’aurais pu les corriger
Car je les trouve bien hésitants et maladroits
Mais ils étaient si sincères
Que je préfère ne rien changer
Ce sont mes mots!!!
C’est ma participation au premier jeudi poésie, défi 256
chez les Croqueurs de Môts
mené en toute simplicité par Colette
Pour ce nouveau défi chez les Croqueurs de Môts
c’est Martine (Quai des Rimes) qui s’y colle.
Voilà ce qu’elle propose pour le premier jeudi poésie :
Portrait d’un homme ou d’une femme (célèbre ou pas) ou un autoportrait
Ici j’ai écrit ce petit poème en hommage à toutes les femmes de ce monde
trop souvent bafouées dans leur chair et leurs pensées.
Mes potes
Disent que je suis hot
Les hommes
Disent que je suis bonne
Mes copines
Disent que je suis coquine
Certains
Disent que j’ai de beaux seins
Les malotrus
Disent que j’ai un beau cul
Voilà notre drame
A nous les femmes
Avoir de beaux atours
N’est pas un tout
Je n’ai rien trouvé de mieux
A répondre à ces messieurs
Que je suis femme
Dotée avant tout de mon âme
-dimdamdom-
Pour ce défi 254 chez les Croqueurs de Môts
Jeanne Fadosi, nous demandait ceci :
– Essayons de faire abstraction du vécu de ces deux dernières années
pour écrire un texte de quelques lignes en prose ou en vers (libres ou pas)
dans lequel nous nous projetons dans cet avenir proche.
Rêvons un peu, beaucoup, passionnément !
Pour les jeudis poésies :
1er jeudi 30 septembre, une journée ordinaire (la suite des jours ou le quotidien)
2eme jeudi 7 octobre, une journée particulière (un événement exceptionnel, un changement de vie …)
Ayant vécu une semaine particulière j’ai fait du deux en un
pour vous écrire ces quelques lignes …
Ce matin un peu barbouillé
Direction les cabinets
Un peu patraque
Je quitte la baraque
Je me mets en piste
Direction le dentiste
Un peu mal au coeur
Direction le docteur
Un peu coincé
Direction le kiné
Un peu indécis
Direction le psy
Un peu ruiné
Direction le banquier
Le facteur qui m’accoste
Direction la poste
Ma voiture hors piste
Direction le garagiste
Mon chien me fout les nerfs
Direction le vétérinaire
J’aimerais demain au réveil
Pouvoir reprendre la direction du soleil
Et prendre rendez-vous avec vous ….
Rien qu’avec vous!
-dimdamdom-
… Un peu mal au coeur
Direction le docteur …
Voici le récit de ma journée particulière, c’était mardi ;
A force de subir de mon coeur trop de turbulences
De ne plus vouloir être transportée en ambulance
Au service des urgences
J’ai fini par accepter de passer une journée …
une nuit si affinité
Chez monsieur le docteur
Qui m’a examinée en profondeur.
Docteur Tachyc a dit :
Nous allons provoquer la tachycardie
Et si avec un peu de chance le coeur s’emballe
On stoppera illico sa folle cavale.
Avant de rentrer dans le bloc
On m’abandonne dans un couloir à côté des stocks
Où chacun vient puiser seringues, baxters
Alèses, aiguilles et cathéters.
Je sais même ce qu’ils auront au menu à midi
Je vois défiler les infirmières avec salade, tomates et radis
Je sanglote , je grelotte
J’ai les nerfs en pelote .
Et voilà que tout s’accélère
On me fait entrer dans la salle inhospitalière.
On m’endort, je m’endors
On me réveille, je me réveille ..
Je sors de ma torpeur
Arrive un docteur
Qui me dit que tout s’est bien passé
Que le mal à été enrayé.
Ma joie je partage
Avec mon entourage
Et voilà que revient le docteur
Pour me dire qu’il y a erreur …
Rien ne s’est passé
Comme je l’avais espéré
Votre coeur continuera à s’emballer
Il faudra juste continuer à le surveiller.
C’est comme si on m’avait annoncé :
Votre amputation s’est bien passée
Sauf qu’on s’est trompé de côté 🤔🤔🤔
-dimdamdom-