Je sens votre agacement de me lire ce jour
alors que je vous annonçais que la motivation n’y était plus.
Mais voyez-vous, après l’acquisition du système de la temporalité ,
celle de l’ascenseur selon les devises Shadock,
l’acquisition du système de la temporalité,
le syndrome d’idiosyncrasie
je profite d’une insomnie, une parmi tant d’autres,
pour venir vous parler de pandiculation.
La pandiculation est un comportement réflexe,
phylogénétiquement ancien,stéréotypé mais modulable
et physiologiquement contemporain des étirements musculaires .
En toute vraisemblance vous n’avez rien pigé, je vous rassure moi non plus.
Ca m’énerve ces gens qui utilisent des mots savants,
ça m’égruge l’albuginée des tubes séminifères jusqu’à l’épididyme.
Alors qu’il suffirait d’utiliser des mots passe-partout
en disant de la pandiculation qu’elle consiste
à porter les bras au-dessus de la tête,
renverser la tête en arrière,
tout en étirant les muscles des cuisses et des mollets.
En gros la pandiculation est l’acte de bailler à s’en décrocher la mâchoire.
Je vais tenter de planter le décor sans éparpillement.
Imaginez que vous êtes chez vous à la maison, qu’il fait une chaleur suffocante,
que vous n’avez pas assez d’une serpillère pour vous éponger sous les aisselles,
que vous avez du mal à respirer .C’est alors que vous ouvrez une grande bouche ,
à la recherche d’ un minuscule souffle d’air afin de ne pas tomber en syncope.
Vous devenez haletant ce qui vous amène à une farandole de bâillements
qui n’est autre qu’un mécanisme de vigilance, une sorte d’alarme
qui nous rappelle les phases clés de notre cycle biologique.
Ca tombe bien mon cycle biologique me dit
qu’il est l’heure d’arrêter de dire des bêtises,
de retourner dans ma bulle et me mettre à l’abri
de la tempête qui envahit mon cerveau.
Même si je me sens coupable de ne plus avoir autant de temps qu’avant ,
je m’oblige de continuer mes visites chez vous en dilettante,
d’éviter les bras de fer
et de me nourrir uniquement de poésie juste pour le plaisir
-dimdamdom-
Et bien voilà M’dame Jill Bill
à force de bailler, ma petite Corneille
a raté l’école ce mercredi.
J’espère que vous ne lui en tiendrez pas rigueur !!!