Pour devenir écrivain, il faut ….
Des points, des virgules, un stylo ou un clavier,
un dictionnaire ou Wikipédia,
un peu d’imagination, beaucoup d’inspiration.
Puis créer un personnage en lui donnant un nom,
une personnalité et un rôle auxquels on peut se substituer.
Ici mon héroïne se prénomme Gül et voici ce qu’on dit d’elle sur Wikipédia :
Elle aime la recherche, l’analyse, dans un contexte de calme et de tranquillité.
Tout ce qui est original et d’avant-garde l’attire.
Le domaine sentimental n’est pas toujours simple pour elle.
Gül est souvent déconcertante et insaisissable, car elle tend à réprimer fortement
ses sentiments et passe souvent pour beaucoup plus insensible et froide
qu’elle ne l’est en réalité.
Elle éprouve le sentiment fréquent d’être incomprise. Sélective, elle préfère
encore vivre seule que d’être mal accompagnée. Aussi peut-elle connaître un célibat
plus ou moins prolongé ou suivre une route plus indépendante ou moins conformiste.
C’était un de ces matins de printemps je me levais comme d’habitude … virgule
avec une certaine lassitude …. point à la ligne
Je me sentais déjà au réveil, littéralement épuisée, j’avais passé ma nuit
à préparer ma promotion pour le prix Goncourt pour lequel j’étais nominée.
L’histoire de mon roman était celle de la mobilisation d’un village victime
d’une jettatura pleine d’extravagance qui semait la panique en jetant
de mauvais sorts sur ceux qui ne respectaient pas une tradition ancestrale
interdisant de copuler avant le mariage.
Je me dirigeais vers le balcon telle une héroïne en proie d’une grande solitude.
J’ouvrais la fenêtre et en voyant mon jardin à l’état sauvage je fus prise
d’un léger tremblement. Il fallait que je me ressaisisse au plus vite.
Soudain je fus prise d’un vertige. Il faisait déjà bien chaud pour la saison,
quelques odeurs de cochon venant de la porcherie voisine
me donnaient la nausée. L’aboiement rauque de quelques chiens dans
le voisinage provoquait une telle cacophonie que dans un moment
d’égarement je basculais lourdement par dessus la balustrade.
J’ouvrais les yeux, j’avais un léger goût amer dans la bouche.
Un cycliste me voyant en détresse, vint soigner avec beaucoup
de dévotion la petite blessure que je m’étais faite à la tête.
Il voulut tel un prince charmant me déposer un doux baiser sur les lèvres.
Ma réaction fut si brusque qu’il repartit bredouille, ah le pauvre garçon!
Quand soudain un grésillement sur l’écran de mon ordinateur me rappela
à l’ordre ou peut-être était-ce cette jettatura ….
Quoi qu’il en soit dans moins d’une heure je passe mon oral
et j’espère recevoir cette signature qui à défaut d’obtenir le prix Goncourt
me permettra de devenir l’écrivaine qui sommeille en moi.
Voici ma première ébauche en exclusivité pour M’dame Jill Bill et sa cour de récré
J’attends que vous me disiez si je dois persévérer et espérer être repérée
par un éditeur, on peut toujours rêver n’est-ce pas 🙂