Pour ce dernier défi de la saison chez les Croqueurs de Môts
Durgalola nous demande d’écrire un texte à partir
de quelques lignes tirées du livre de Marie Gillet
« Aussitôt que la vie ».
« Je suis partie de bon matin. J’ai pris ma décision après avoir ouvert les volets
et regardé le ciel lisse vaquant simplement à son occupation de l’aube ;
laisser la place au jour. L’air était pur et calme. Il allait faire très beau.
Rien ne s’opposerait à la lumière. »
Et pourtant ….
Partir, ça y était : instant magique que de s’embarquer
à deux sur cette embarcation
qui les ferait voguer sur les flots de la vie.
Les premières années furent tendres.
Avec le temps quelques tempêtes vinrent faire tanguer le navire.
Heureusement elle avait le pied marin,
malheureusement lui devenait
un commandant de bord intraitable.
Ils continuèrent à naviguer entre deux eaux ,
elle, se laissant bercer par le mouvements des vagues,
lui, voulant sans cesse les braver.
Jusqu’au jour où ils heurtèrent un iceberg, qui fendit leur embarcation .
L’eau s’y engouffra insidieusement ,
ils essayèrent tant bien que mal de colmater la brèche
mais lentement le bateau se transforma en galère.
Ils n’avaient pas assez de leurs bras pour la faire avancer
et décidèrent de la laisser sombrer.
Partir ça y était, l’instant n’est plus magique.
-dimdamdom-